dimanche 26 avril 2009

La sauvagerie de Martin Schulz

Vendredi dernier, le Parti Socialiste Européen a débuté sa campagne européenne par un grand meeting à Toulouse. Toute la famille socialiste, sociale-démocrate, sociale-on-ne-sait-plus-trop était là avec des représentants des 27 pays de l'Europe. Il est bien difficile d'avoir au moins une retranscription des discours tenus, le PS n'ayant mis sur son site que les discours de Martine Aubry et du président du PSE, le danois Poul Rasmussen [correction postérieure, le PS a enfin mis tout le discours en cause en ligne].


Cependant, c'est le discours du président du groupe PSE au parlement européen, l'allemand Martin Schulz, qui a retenu l'attention du journaliste d'Europe 1 et donc celle de votre serviteur. Le membre du SPD, dans un français presque parfait, s'en prenait à François Bayrou au nom du vote utile (enfin, c'est l'interprétation du journaliste). Ce représentant d'outre-Rhin expliquait que le président du Mouvement Démocrate parlait « à la maison comme Karl Marx en exil, mais au parlement européen ils sont les sauvages néo-libéraux ». [il s'agit en fait d'une réponse à une phrase de Graham Watson, chef du groupe ADLE qui affirmait que la voix de Martin Schulz était celle du passé...] 

Au-delà de l'outrance, habituelle dans ce type de meeting, il est intéressant de remarquer que cette simple phrase concentre tous les poncifs anti-Bayrou mais aussi toute la duplicité des socialistes.

Tout d'abord, il y a l'accusation de l'imposture, l'idée que Bayrou serait un affreux homme de droite « néo-libéral » qui emploierait un discours franchement à gauche à des fins électorales. Curieusement, ce genre de critique, parfois contradictoire, se retrouve sous la plume de nos anciens compagnons de route du Nouveau Centre. Bayrou aurait glissé à gauche, alors qu'en fait, c'est un homme de droite  ... Le fait que Bayrou soit de droite n'est jamais expliqué clairement, surtout pour un homme qui incarne le centre depuis près de vingt ans... et on attend toujours la preuve que le Mouvement Démocrate s'allie avec la gauche... ce n'est pas faute d'avoir affirmé depuis très longtemps que ce nouveau parti ne s'alignerait pas sur le PS...  mais la moindre évocation d'un dialogue possible fait frétiller les contempteurs de toute sorte. On retrouve la même cécité dans l'allusion à Karl Marx. C'est un des problèmes de la gauche française : tout discours social est nécessairement ordonné par la référence marxiste, en dehors d'elle point de salut. Ils oublient (volontairement sans doute) toute la tradition sociale-chrétienne dont la première référence date des prises de position de Mgr Ketteler, évêque de Mayence, en 1848... et oui, il n'y a pas eu que le manifeste d'Engels et Marx cette année-là. Mais cet oubli est bien commode, il permet de prolonger la présentation simpliste et binaire : d'un côté les sociaux-marxistes gentils, de l'autre les libéraux-conservateurs méchants. Tout moyen terme ne peut être que synonyme de duplicité. Or, l'inspiration sociale-chrétienne contenue dans le projet humaniste (même s'il ne se réduit pas à cela) donne sa cohérence au projet bayrouïste entre solidarité et préservation des énergies entrepreunariales. Il n'y a pas qu'un discours social, il y en a deux... et ce n'est pas parce que l'on puise son inspiration dans les principes de la démocratie-chrétienne que l'on se situe à droite ( mais c'est le genre d'équation facile qui a la vie dure en France... y compris au Nouveau Centre... une nouveauté sur laquelle on reviendra dans un prochain billet). Ainsi, à l'imposture politique supposée de François Bayrou, on peut répondre par l'imposture intellectuelle de ses détracteurs...

La suite de la déclaration de M. Shulz mérite également qu'on s'y attarde. « Les sauvages néo-libéraux », voilà l'ennemi... La crise lui donne raison... Applaudissements nourris dans la salle. Qui est visé ? L'EDLR, le parti européen des démocrates, libéraux et réformateurs qui siège avec le Parti Démocrate européen auquel appartient le MoDem au sein du groupe ADLE. Curieusement, les partis inscrits à l'EDLR sont plutôt considérés comme modérés et ils revendiquent plutôt l'étiquette de libéraux-démocrates. Mais bon, néo-libéraux, ça fait mieux, cela évoque les néo-conservateurs... on ne sait pas très bien ce que c'est, mais cela fait peur... toujours bon pour un meeting. Et puis libéraux tout court, c'est gênant, une bonne partie des adhérents du PSE étant des partis libéraux de gauche... Donc, il s'agirait de néo-libéraux.
Revue d'effectifs. Pour la France, on y retrouve le petit groupe de députés autour de Jean-Marie Cavada et le Parti radical de Gauche... De dangereux « néo-libéraux », alliés en France avec le PS... En Italie, on retrouve les radicaux et l'Italie des valeurs, le mouvement du juge de « Manu Polite », Antonio di Pietro, allié au Partito Democratico dont un représentant était présent à ce fameux meeting (Pietro Fassino, on y reviendra). En Angleterre, il s'agit des Libdems... et pas des successeurs de Margaret Thatcher du Parti conservateur... En Allemagne, le FDP, des libéraux certes, mais ce n'est pas la CSU bavaroise... On pourrait continuer longtemps l'énumération... L'attaque était grossière, mais tout ce qui est excessif est décidément insignifiant. Les libéraux démocrates ne sont pas les libéraux conservateurs qui siègent pour une bonne part au PPE... Et oui, le PDL de Berlusconi, le PP espagnol, les conservateurs britanniques, l'UMP... tous ces partis siègent dans le groupe PPE avec qui le PSE passe des accords techniques pour contrôler le Parlement Européen et se partager la présidence au cours de la mandature... Alors qui fricotte avec les plus néo-libéraux ? Sans doute pas le PDE. Le bon vieux problème de la poutre et de la paille...

On peut encore pousser l'analyse. Lors de son septième congrès à Porto, le PSE a modifié sa charte pour accueillir les partis d'inspiration « socialiste, progressiste et démocrate ». Quel est le problème ? Le Parti Démocrate italien réunit en son sein les anciens ex-communistes des démocrates de gauche et les démocrates-chrétiens réformistes de la Marguerite. Les premiers siégeaient avec le PSE, les seconds avec le PDE (ils en sont les co-fondateurs). Officiellement, le PD n'appartient à aucun parti européen, même si M. Fassino plaide pour un grand groupe socialistes et démocrates. Une manière d'exporter à l'échelle européenne les problèmes créés par ce type de rapprochement, comme le cas italien l'atteste (lire l'analyse très intéressante de skeptikos  ). Surtout, on se demande la cohérence de l'ensemble, quand, au cours de la même réunion, Martine Aubry affirme chercher des alliances à gauche... une sorte de gauche plurielle à l'européenne. Outre le caractère profondément artificiel qu'il y a à réunir des nostalgiques du communisme et des sociaux-libéraux, on comprend que les attaques cachent mal l'impasse du PSE, coincé entre son extrême-gauche et le centre. Les stratégies en Europe sont trop diverses pour qu'il puisse tenir une ligne cohérente, alors autant taper sur les centristes... personne ne nous en voudra.

La tartufferie et la duplicité ne sont pas démocrates... la confusion est bien socialiste...




vendredi 24 avril 2009

Des rentiers de la politique

L'entrée en campagne pour les élections européennes dans les grands partis s'avèrent plutôt laborieuses.

En février dernier, Vincent Peillon avait déjà montré son enthousiasme pour la circonscription sud-est. Sur Europe 1, il expliquait, en tenant « des paroles de vérité », qu'il s'agissait d'un « crève-coeur ». Un candidat qui se désole de solliciter le vote des électeurs, voilà une entrée en matière... inédite. Malgré les tentatives postérieures pour rattraper ce faux-pas, son parachutage n'en sortit pas grandi. Les scrutins de liste font jouer les appareils, ce n'est pas une nouveauté. Or, Monsieur Peillon est un homme d'appareil et il doit à celui du PS l'essentiel de sa carrière. Dans son interview de fin février, il y avait quelque chose de curieux dans l'auto-satisfaction d'un secrétaire fédéral qui s'approprie tous les succès socialistes récents en Picardie tout en escamotant ses deux défaites personnelles consécutives aux législatives. Il y avait quelque chose de gênant dans sa manière de faire porter la responsabilité de ses échecs sur les seules positions de son parti sur la chasse (sic). De même, comment comprendre la mise en avant de la rénovation (tous les élus n'ont qu'un seul mandat en Picardie grâce à lui) et sa défaite en 2007 aux législatives ? Sans doute son mandat européen, obtenu en 2004, ne l'intéressait qu'assez peu, comme le prouve son assiduité médiocre au Parlement de Strasbourg

Comment en arrive-t-on alors à ce parachutage ? La peur de la traversée du désert a, semble-t-il, soigné son déracinement picard (quoique le CNRS lui a déjà ouvert ses portes lors des années de disette électorale entre 2002 et 2004), et qu'importe le lieu du tant qu'il ait une place. Pourquoi est-il envoyé dans notre circonscription ? Il appartient à un courant minoritaire du parti, sa popularité personnelle en Picardie pose question et l'ancien tête de liste socialiste dans le Sud-Est, Michel Rocard, ne se représente pas. Ainsi, son éviction était compréhensible et son parachutage aussi... le Sud-Est étant une place-forte "royaliste"... Ou alors, s'il était réellement attaché à sa région, il pouvait rester dans le Nord-Ouest mais plus en tant que tête de liste... Curieusement, il n'a pas évoqué cette possibilité... plus inconfortable.

Pour faire écho à l'épisode Peillon, le ministre de la Justice vient aussi de prouver toute la profondeur de son engagement européen  . Après le déchaînement anti-Dati hier, les contre-feux ont été allumés... Alors, certes, l'extrait d'Europe 1 était particulièrement calamiteux, mais le sujet du Petit Journal, s'il apporte une nuance, n'invalide pas toutes les critiques. 

Pêle-mêle, les arguments à décharge sont les suivants : c'était un jeu, c'était de l'humour, c'était avec les Jeunes populaires. Certes, puisque c'est un jeu, on comprend mieux les rires et le caractère décousus du propos ministériel, mais pas sa faiblesse. Après des réponses valables et enjouées sur Rome et la Sagrada Familia, on reste confondu devant la nébulosité du propos sur l'énergie et plus encore sur le rôle de l'Europe. Quel est donc cet humour qui ressemble aux gloussements de l'élève pris en défaut ? Un petit sourire, des ricanements et on tente de masquer ses insuffisances. Drôle d'humour que de vouloir passer pour incompétent dans une campagne électorale ou de vouloir faire rire à ses dépens... Enfin, quand bien même ce jeu était-il organisé par le mouvement jeune de l'UMP, pourquoi ne pas avoir mis un peu de fond ? Une ambiance détendue n'implique pas nécessairement la vacuité du propos... ou alors faut-il comprendre que les Jeunes populaires ne méritaient pas mieux ? En la matière, il semblerait bien qu'une mauvaise cause n'ait pas de bons arguments. Si on réfléchit, on a plutôt l'impression que l'ambiance ludique et amusée désinhibe le ministre qui révèle son authentique impréparation sans y prendre garde.

Pourquoi mettre en relation ces deux épisodes ? M. Peillon comme Mme Dati ne sont pas des perdreaux de l'année en politique. Malgré leurs conseillers et le lissage de la communication, ils ont choisi d'entrer dans la campagne de manière, au mieux, désinvolte. Mais ils ne craignent rien car ce sont les bénéficiaires d'une rente politique. Même avec une mauvaise campagne et un score catastrophique (on dira inférieur à 20 %), le n°1 de la liste socialiste dans le Sud-Est et la n°2 UMP en Ile-de-France sont certains d'être élus. C'est là un des méfaits de la bipolarisation de la vie politique. Pour ces personnes, ces élections n'ont d'autre enjeu que de leur assurer une place et les luttes de pouvoir dans leur parti leur ont permis d'en avoir une. Electeurs, circulez, il n'y a plus rien à voir, ces gens sont déjà eurodéputés... On comprend pourquoi aussi bien à l'UMP et au PS on ne veut pas entendre parler d'un troisième pôle politique en France... Mais à trop considérer les choses comme acquises avant le vote, les Français pourraient montrer leur attachement à une véritable démocratie pluraliste ainsi qu'à des candidats plus soucieux de l'Europe et de leurs électeurs. 





lundi 20 avril 2009

Symbole de solidarité

Fréquenter les sites des différents partis européens du Centre peut s'avérer très instructif. En Italie, cette famille politique est diversement représentée. Outre le Parti démocrate, il existe une formation plutôt de centre-droit, d'inspiration démocrate-chrétienne, l'Union de Centre (Unione di Centro).

Il y a deux semaines son secrétaire général, Lorenzo Cesa, proposait une baisse de 10 % du traitement des parlementaires italiens afin de lutter contre la crise. Au premier abord, on se dit que ce n'est qu'une mesurette, un acte cosmétique destiné à se donner bonne conscience, au pire une idée assez populiste visant à s'en prendre aux politiques qui s'engraissent alors que le bon peuple souffre de la crise... ce qui pourrait avoir un certain écho en France après la hausse du traitement du plus haut personnage de l'Etat. 

Mais, réflexion faite, si la portée économique ou financière d'une telle mesure paraît faible, du point de vue symbolique, les choses s'inversent. La majorité ne cesse d'affirmer que cette crise est la plus terrible depuis 1929. Dont acte, ne serait-il pas alors nécessaire que notre classe politique montre sa solidarité avec l'ensemble de la communauté nationale ? Qu'elle prouve qu'il n'y a pas de hiatus entre la nation et ses représentants, ce qui est, pour le coup, un lieu commun des extrêmes ? 

Quand bien même réduire le traitement des parlementaires et des ministres ne dégagerait qu'une somme réduite, cela constituerait un bel exemple de solidarité qui pourrait alimenter des bourses pour aider des PME innovantes, aider à la création d'entreprises, soutenir des associations d'entraides... A l'heure du tout communication, de la dictature du paraître et des promesses lénifiantes, cette mesure n'est peut-être pas si saugrenue. Dommage qu'elle n'ait rencontré que si peu d'écho...




vendredi 17 avril 2009

Décès de René Monory : une leçon de centrisme

L'ancien président du Sénat (1992-1998), René Monory est mort samedi dernier. La toile regorge déjà de nécrologies flatteuses et précises pour celui qui était une figure du centrisme en France. Ce billet n'a donc pas pour objectif d'en rajouter une autre, moins bonne.

En revanche, son décès donne l'occasion de se replonger dans son court ouvrage Des clés pour le futur paru en 1995 aux Editions du Futuroscope. Au-delà des poncifs de la communication politique, il est tout à fait remarquable de noter que ces « clés » s'ouvrent par une évocation du développement chinois et du basculement à venir de l'économie mondiale vers l'Asie. Il ne s'agit pas de faire rétrospectivement de René Monory un prophète ou un visionnaire. Mais, on peut saluer sa hauteur de vue :

« Si loin que porte ma vue, par la fenêtre de cet hôtel à tant d'étages, la ville s'étend, sans fin. Les gratte-ciel alternent avec d'étranges entrepôts aux murs sales et gris. Le ciel est chargé d'un brouillard dense. Ce ne sont pas les nuages mais l'excès de pollution. Parcourir ces rues en voiture relève de l'exploit. Et pourtant, comme des rivières houleuses, les avenues charrient mille et un véhicules bigarrés, des piétons encombrés de ballots incroyables et tout ce que la vie, qui jamais ne quitta ce port symbolique, peut imaginer de roulant, cahotant, traversant. Tel est ce mythe éternel, carrefour des carrefours, porte de la mer de Chine, vantail ouvert aux eaux du Sud : Shangai. » (1)

Pour ceux qui estiment que les centristes n'ont découvert les problématiques environnementales qu'en 2007, les pages suivantes apportent un cinglant démenti :

« Jean-Pierre Fourcade, président de la Commission des affaires sociales du sénat, interroge [le président de la Commission des affaires économiques et financières de l'Assemblée Nationale populaire de Chine] à brûle-pourpoint : « Mais quels sont au juste les besoins de la Chine en énergie ? » Liu Shiunian marque un temps d'arrêt : « 15 000 mégawatts de plus chaque année. Mais nous pouvons extraire chaque année 1,2 milliard de tonnes de charbon, et ainsi satisfaire nos besoins avec l'apport du nucléaire. » Un chiffre à donner le tournis, derrière lequel se profilent des chaînes de montagnes noires, des millions de mètres cubes de gaz délétères : une pollution supérieure à celle que produisent l'ensemble des industries américaines !

J'ai soudain l'impression de voir se déchirer un peu plus la couche d'ozone. Pendant qu'en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande, des centaines de chercheurs l'auscultent fébrilement, en observant les moindres mouvements, en Asie, chaque jour, on lui porte des coups fatals. La réglementation de l'usage des aérosols de chloroflurocarbone (CFC) fait figure d'avancée importante dans la protection de notre environnement ; elle est en réalité bien faible au regard de cette pollution au quotidien ! On estime qu'en 2010, la Chine consommera plus de pétrole que les Etéats-Unis. Combien de temps pourrons-nous voir se développer ce risque ? Pour les générations à venir, n'est-ce pas le véritable enjeu ? Un jour très proche, parce que l'urgence est là, il faudra bien trouver le moyen d'un développement propre et convaincre tous les pays qu'il ne s'obtient pas à n'importe quel prix ». (2)

Certes, le réchauffement planétaire a supplanté les craintes relatives à la couche d'ozone, le développement durable n'est pas explicitement évoqué en tant que tel (l'idée par contre est bien là), mais ces propos ont conservé quatorze ans après toute leur actualité.

Ironie du sort, l'éviction de René Monory par Christian Poncelet orchestrée par la droite et les gaullistes (trop contents de voir disparaître la bastion centriste du plateau) eut pour prétexte l'âge du créateur du Futuroscope. Il est vrai qu'avec cinq ans de moins et soixante-dix printemps, Christian Poncelet incarnait le renouveau... Preuve s'il en était besoin qu'on a les prétextes que l'on peut.

Les Clés s'achèvent par une profession de foi humaniste qu'aucun militant démocrate ne pourrait renier :

« Nous pouvons faire naître de nouvelles espérances pourvu que nous acceptions d'ouvrir les yeux et sachions mesurer les immenses possibilités qui s'offrent. Cette société qui s'ouvre est d'abord faite pour l'homme. C'est nous qui en posons les fondations, et nous pouvons la faire avec lui... ou contre lui ». (3)

Cette relecture prouve l'inanité des procès en imposture faits par certains hommes politiques à l'encontre du Mouvement Démocrate... Il n'y a pas de solution de continuité entre les (anciens) principes directeurs du Centre et ceux de notre parti.

Quant à ceux qui ne jurent que par la vassalisation du Centre par la droite, je les laisse méditer la dernière phrase d'un article de Jean-Baptiste de Montvalon paru dans Le Monde en 1998 lors de la défaite de René Monory :

« Lui qui se vante de n'avoir jamais perdu une élection n'a pas vu venir cet ennemi-là, principal allié, jamais nommé à visage découvert, de ses hypocrites adversaires. »

Décidément l'indépendance et l'humanisme font bel et bien partie de l'héritage de notre famille politique.


Toutes les citations sont tirés de l'ouvrage de René Monory, Des Clés pour le futur paru en 1995 aux éditions du Futuroscope. Respectivement (1) p.11, (2) pp.17-18, (3) p.154.



lundi 13 avril 2009

Ouverture du blog

Une marguerite en Provence est un blog collaboratif tenu par plusieurs adhérents et sympathisants du Mouvement Démocrate habitant Marignane et ses environs. Il a pour objectif de suivre, modestement, l'actualité qu'elle soit locale, nationale et internationale.

Au gré des lectures de ses auteurs, ce blog proposera également des réflexions sur l'histoire, les idées et le devenir de la famille politique issu des « centres » en France.

Une précision enfin sur le titre de ce blog qui peut paraître de prime abord incongru. Il évoque le nom du parti italien qui a cofondé le Parti Démocrate Européen avec l'UDF-MoDem : la Marguerite – la Démocratie e(s)t la Liberté. La proximité avec les idées démocrates-chrétiennes, sociales-libérales et pro-européennes de ce mouvement ainsi que l'image de cette fleur à plusieurs pétales, comme il y a plusieurs plumes pour ce blog, ont achevé de nous convaincre du bien-fondé de ce choix.