Il y a deux semaines son secrétaire général, Lorenzo Cesa, proposait une baisse de 10 % du traitement des parlementaires italiens afin de lutter contre la crise. Au premier abord, on se dit que ce n'est qu'une mesurette, un acte cosmétique destiné à se donner bonne conscience, au pire une idée assez populiste visant à s'en prendre aux politiques qui s'engraissent alors que le bon peuple souffre de la crise... ce qui pourrait avoir un certain écho en France après la hausse du traitement du plus haut personnage de l'Etat.
Mais, réflexion faite, si la portée économique ou financière d'une telle mesure paraît faible, du point de vue symbolique, les choses s'inversent. La majorité ne cesse d'affirmer que cette crise est la plus terrible depuis 1929. Dont acte, ne serait-il pas alors nécessaire que notre classe politique montre sa solidarité avec l'ensemble de la communauté nationale ? Qu'elle prouve qu'il n'y a pas de hiatus entre la nation et ses représentants, ce qui est, pour le coup, un lieu commun des extrêmes ?
Quand bien même réduire le traitement des parlementaires et des ministres ne dégagerait qu'une somme réduite, cela constituerait un bel exemple de solidarité qui pourrait alimenter des bourses pour aider des PME innovantes, aider à la création d'entreprises, soutenir des associations d'entraides... A l'heure du tout communication, de la dictature du paraître et des promesses lénifiantes, cette mesure n'est peut-être pas si saugrenue. Dommage qu'elle n'ait rencontré que si peu d'écho...
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