Il y aurait beaucoup à écrire sur le fond à ce sujet, mais un événement très local appelle une réflexion plus conjoncturelle. Le représentant néo-centriste marignanais est Guy Martin. D'après le blog de la fédération départemantale du Nouveau Centre, il dirige provisoirement la section locale. Rien de très étonnant, il occupait cette fonction à l'UDF. Les complexités locales ont fait que le Nouveau Centre n'a pas participé directement aux élections municipales de 2008. Pourtant, la Provence nous a appris la création d'un groupe Nouveau Centre au Conseil Municipal, dirigé par Laurent Lavie, dont tous ses membres sont issus de la majorité municipale.
Il y a là une double curiosité. Tout d'abord, pourquoi se réclamer d'une étiquette que l'on n'a pas assumé devant les électeurs ? Pourquoi le faire un an après les élections, surtout lorsque la justification consiste à vouloir revendiquer ses « convictions ». Bref, cela fleure l'opportunisme et l'embrouillamini mais ce n'est le plus curieux.
Dans les cinq membres de ce groupe, un seul a fait partie de l'UDF. Les autres sont d'anciens RPR, anciens UMP, sarkozystes convaincus et collaborateurs proches du maire. Certains ont toujours leur carte à l'UMP et participent aux scrutins internes, c'est dire... L'appartenance au Nouveau Centre n'est pas motivé par un attachement aux idées mais par un simple positionnement tactique. On peut comprendre la logique à l'oeuvre. Il leur est difficile de s'afficher UMP quand on sait que, par pur calcul électoral, leur Fédération avait donné l'étiquette à Daniel Simonpiéri qui n'en fai(sai)t pas partie (1). Ainsi, le Nouveau Centre, qui est dans la majorité mais pas statutairement dépendant de l'UMP, offrait le meilleur compromis.
Or, ce cas n'est pas isolé. A Aix, Bruno Genzana, dans une situation similaire, a aussi essayé d'entrer au Nouveau Centre. Or, si cet afflux d'umpistes déçus ou en rupture de ban constitue un phénomène durable et continu, quel crédit peut-on accorder au projet néo-centriste d'incarner l'ancienne UDF ? (2)
(1) Quoique cela ne gêne pas Geneviève Moy et les membres de son groupe « UMP Marignane ». Notre ville a donc la particularité d'avoir deux groupes labellisés UMP, élus sur deux listes différentes, dans son conseil municipal.
(2) On notera également que Bruno Genzana, néo-néo-centriste, dirige le groupe "Agir pour le 13" au Conseil Général... groupe dans lequel Daniel Simonpieri siège... sic
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