Il a donc fallu recourir au streaming pour voir de quoi il retournait. Sur la longueur, on comprend ce qui se passe. Bayrou dénonce la connivence de DCB avec le président Sarkozy et cite un échange ayant eu lieu au Parlement. DCB trouve l'argument ignoble et enchaîne en traitant Bayrou de « trop minable ». Qui s'énerve ici ?
Bayrou répond sur le terme « ignoble » en disant que DCB a porté un certain nombre d'ignominies. Bayrou refuse dans un premier temps de dire ce qu'il vise, puis devant l'insistance du leader d'Europe-Ecologie, il évoque les écrits douteux de DCB dans les années 1970. Le débat se poursuit et Bayrou semble énervé mais pas spécialement hors-de-lui.
Le blog « Tout Bayrou » reproduit la dépêche AFP, où on apprend que DCB regrette lui-même les fameux écrits incriminés. Il y a donc consensus pour dire que c'est effectivement ignoble. François Bayrou a-t-il « pété » les plombs ? Non, il a seulement utilisé un argument hors-de-propos, on a glissé du politique au personnel, mais en tous les cas, il n'y a pas eu insulte ou diffamation. Les propos sont avérés et proviennent de DCB lui-même. C'était évidemment maladroit, mais de là à susciter un tel emballement de la médiasphère radio, télé, web, presse écrite... Le plus regrettable est que finalement en cédant à la provocation de Cohn-Bendit, François Bayrou ait donné du grain à moudre à tous les adeptes du Bayrou-bashing...
On en oublierait presque l'inanité de l'excuse du leader vert pour expliquer le fait qu'Europe-Ecologie réserve le gros de ses canonnades pour le MoDem, en quasi-synchronisation avec le Nouveau Centre et l'UMP. On oublierait presque l'hétérogénéité des listes Cohn-Bendit.
Un dernier mot sur l'émission (tant pis si on passe pour des bayrouistes paranoïaques...). L'émission n'était pas bonne. Arlette Chabot ne parvenait à mener le débats, le dispositif avec des petites tables ne rimaient à rien et facilitait la dérive vers la foire d'empoigne. Enfin, il était assez amusant d'entendre Brice Teinturier nuancer son sondage, expliquant qu'il ne révélait qu'une tendance qui demandait à être confirmée. On peut noter qu'il a oublié d'évoquer la marge d'erreur de 1 à 2 %. Devant donc la certitude (sic) incarnée par ce sondage, on n'était donc pas surpris de voir en immense sur le mur d'image « Cohn-Bendit devant Bayrou »... voilà pour la nuance. Bravo « A vous de juger » !
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